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La Compagnie Locomobile d’Amérique fut fondée en 1899 et commença par produire des voitures à vapeur. Elles n’étaient pas fiables, étaient difficiles à manœuvrer et sujettes à des incendies de kérosène, avaient de petits réservoirs d’eau et mettaient longtemps à fournir de la vapeur. Pendant la guerre des Boers (18991902), les Britanniques utilisèrent des voitures à vapeur comme générateurs et tracteurs projecteurs, ainsi que comme véhicules de restauration possédant l’utile capacité d’infuser une tasse de thé lorsqu’on tapait sur le radiateur. Celles-ci devinrent les premières voitures utilisées en temps de guerre.  
En 1902, Locomobile se mit à expérimenter avec des moteurs à combustion interne qui fonctionnaient à l’essence et qui comprenaient un modèle de châssis en acier à quatre cylindres conçu par Andrew L. Riker. La Voiture de Tourisme Locomobile à combustion interne de 1904 avait cinq places et se vendit à $ 4500. Le moteur à quatre cylindres en ligne à refroidissement par eau était monté verticalement à l’avant et produisait 16 CV (11,9 KW). Forte de ce succès, Locomobile entra dans le monde de la course automobile en 1908, année où George Robertson remporta la compétition internationale avec la première voiture de construction américaine. Ceci serait l’apogée de Locomobile dans la course de voitures et elle eut tôt fait de disparaître de cette scène. Locomobile devint bientôt connue pour ses voitures de luxe, bien construites et rapides.
 

L'Opération "Vincent"

"Vincent" est un camion Locomobile de la Première Guerre Mondiale.

 George Ernest Whitmore Vincent en a fait l’acquisition en 1923 directement auprès du Ministère de la Guerre à l’occasion d’une vente aux enchères de véhicules excédant les besoins.  
George Vincent avait servi pendant la guerre des Boers et s’était rengagé le 29  octobre 1914, rejoignant le Corps de l’Intendance de l’Armée comme camionneur.  
Sa guerre devait être de plus courte durée qu’il ne s’y attendait probablement : il fut envoyé en France en novembre 1914, mais retourna en Angleterre en mars 1915, n’étant plus considéré comme `apte au service´.  
Par la suite, il passa la plupart de sa vie dans la région du Suffolk et ses environs comme agriculteur. George Vincent resta propriétaire du véhicule jusqu’à sa mort à l’âge de 93 ans en 1972 et il en avait converti l’arrière en habitacle couvert.

George ne retira aucune des planches de bois d’origine qui

constituaient la structure du camion. Au lieu de cela, il recouvrit

l’intérieur d’un mélange de canettes aplaties et de vieux journaux

sous lesquels il plaça des sacs bourrés de paille pour servir

d’isolation. Ceci préserva les marquages de la Première Guerre

Mondiale, y compris les insignes de la 51ème Division Highland

et un certain nombre de morceaux de shrapnel enfoncés.

 En 1975, suite au décès de George Vincent, le véhicule fut vendu

à M. Webb, un passionné qui en réalisa l’importance après avoir

précautionneusement enlevé les couches de papier, de métal, de

paille, etc. et restaura son état Première Guerre Mondiale originel.

Il avait remarqué les marquages, l’usure des marches de bois etc.

dans la partie arrière du véhicule et s’en servit pour mener des

recherches sur son histoire. Durant 40 ans, M. Webb et sa famille

accumulèrent une quantité substantielle de documentation.

En souvenir de son premier propriétaire, la famille Webb nomma

le camion `Vincent´. L’actuel propriétaire du camion est Simon Webb (fils de Webb Senior). Le camion est pleinement opérationnel et d’origine à environ 90 %, ce qui  est remarquable pour un véhicule de cet âge. Simon met `Vincent´ en service lors de divers événements et foires à travers le pays. 
 

Selon les archives du Ministère de l’armement, quelques 1 330 camions Locomobile furent importés des Etats-Unis au cours de la période allant du 4 août 1914 au 31 décembre 1918. 

Le Corps d’Intendance de l’Armée de la Compagnie 256 fut la colonne d’approvisionnement de la 51ème Division et ils prirent possession d’un certain nombre de Locomobiles auprès du Corps d’Intendance de l’Armée de la Compagnie 345 (Convoi d’Intendance de la 25ème Division) en mars 1916.

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Vincent´ est probablement l’un de ces véhicules.  
 

51ème Division Highland 


La Division Highland fut levée en 1908 lors de la création d’une Force Territoriale et fut formée de bataillons territoriaux. L’insigne de la division était un `HD´ stylisé à l’intérieur d’un cercle rouge. Au moment de la mobilisation, en août 1914, la division avait douze bataillons répartis en trois brigades aux noms régimentaires :

  • La Gordon Highlanders Brigade

  •  La Seaforths and Camerons Brigade  

  •  L’Argyll and Sutherland Highlanders Brigade  

 

La crise sur le front occidental à l’automne 1914 vit augmenter les bataillons individuels de la Force Territoriale envoyés pour appuyer les formations de l’Armée  
Régulière sur le front de l’ouest. Au début de 1915, la Division Highland avait perdu six de ses douze bataillons d’infanterie d’avant-guerre au profit de Divisions Régulières. La Division Highland était seulement à la moitié de ses effectifs et uniquement grâce à l’ajout de deux bataillons Lowland et de la 164ème Brigade (Lancashire Nord) issue de la 55ème Division (Lancashire Ouest).  

En avril 1915, la Division Highland, rebaptisée 51ème, reçut l’ordre de se rendre à l’étranger et arriva en France entre le 30 avril et le 3 mai pour endiguer le plus récent assaut allemand à Ypres. Le général Sir Douglas Haig, qui devait plus tard commander toutes les forces britanniques et françaises en Belgique, fit le commentaire qu’à ce moment-là, la 51ème était `pratiquement sans entraînement et très inexpérimentée dans toutes les actions de terrain´. 

 La division fut envoyée sur le tranquille front de la Somme à la fin de l’été 1915. Au cours de cette période, ils étaient appelés `les ratés de Harper´, du nom de leur commandant, le major général G.M.Harper.  
 

En janvier 1916, la 164ème Brigade (Lancashire Nord) fut remplacée par la 154ème Brigade (Highland), composée des bataillons Highland initiaux, que la division régulière avait laissé aller, et d’un bataillon Black Watch. Au nombre de ses régiments : les Seaforths Highlanders, Cameron Highlanders, Argyll and Sutherland Highlanders, Gordon Highlanders, le Black Watch et le Royal Scots, plus Artillerie, les unités Vétérinaire et Ambulance de campagne, les Royal Engineers et le 51ème Divisional Train Army Service Corp. La division combattit sur le Front Occidenatal et, au cours de l’année 1916, participa aux différentes phases de la Bataille de la Somme, y compris l’attaque de High Wood (juillet 1916), la Bataille d’Ancre Heights (octobre 1916), et la prise de Beaumont-Hamel (novembre 1916) pendant laquelle plus de 2000 prisonniers allemands furent capturés.  
En 1917, la 51ème était devenue une division d’assaut efficace, combattant à Arras (avril-mai) et lors de l’assaut combiné des chars et de l’infanterie à Cambrai (novembre). Au début de 1918, on confia à la division en sous-effectif une partie calme de la ligne de front à tenir, mais il s’agissait du Kaiserschlach 
Ce document a été rédigé par le Shorncliffe Trust et a été traduit par l’Université du Littoral de Calais. 
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(point central) que les Allemands avaient choisi pour leur dernier grand assaut à l’ouest en mars 1918.   

 

Les troupes portugaises voisines supportèrent le poids de l’assaut allemand initial et furent repoussées avec la 51ème, mais pour finir tinrent bon dans les fluctuations de l’offensive allemande. Le reste de la division survécut aux batailles du printemps et reçut des remplaçants à temps pour les offensives des Alliés de Haig en août 1918.  
 
 
 
 
 

 

Aperçu du Projet 

Avec la coopération de l’association Twin-Fair, Simon Webb et sa famille ramèneront `Vincent´ dans la Somme pour commémorer le 100ème Anniversaire de la Bataille de la Somme le 1er juillet 2016. 
Itinéraire prévu : 

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  • Calais, Coquelles, Fréthun (mémorial de l’OTAN),

  • Etaples (Cimetière militaire (Grande-Bretagne et Common Wealth), 

  •  Montreuil-sur-Mer, 

  •  Albert. 
     
     

Ce document a été rédigé par le Shorncliffe Trust et a été traduit par l’Université du Littoral de Calais. 
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